Avec l’IRSP, Domitys sensibilise ses résidents à la psychomotricité

Domitys vient de renouveler son partenariat avec l'Institut supérieur de rééducation psychomotrice . Une expérience inédite qui vise à favoriser le bien-être des résidents en les sensibilisant aux mouvements qui guident leurs gestes au quotidien. Retour sur un partenariat intergénérationnel et enrichissant pour les résidents comme pour les stagiaires. 

IRSP – Domitys : un partenariat qui fait du bien

Domitys a à cœur d’innover au service du bien-être des seniors et de ses résidents. C’est pour cette raison que nous sommes toujours intéressés par l’expérimentation de nouvelles approches qui conjuguent mieux vivre, partage et curiosité. Dans cette optique, nous avons noué il y a un peu plus d’un an un partenariat avec l’IRSP (Institut supérieur de rééducation psychomotrice) qui vient d’être renouvelé. L’objectif est de permettre à nos résidents de découvrir cette approche et de les sensibiliser aux enjeux de la psychomotricité.

Quand la motricité et le psychisme sont liés 

La psychomotricité est une spécialité encore méconnue qui associe le psychisme (psycho) et le mouvement (motricité). Ces deux dimensions étant intimement liées dès que l’on parle de troubles de la motricité ou de disfonctionnements. Le champ d’intervention est très large mais s’intègre totalement dans le parcours de santé des seniors. Le psychomotricien peut intervenir en prévention, en thérapie ou en réhabilitation.
La psychomotricité est utilisée pour accompagner les personnes souffrant de troubles cognitifs et/ou de troubles de la psychomotricité. On est alors sur un usage thérapeutique lié aux traitements d’Alzheimer ou de Parkinson. Mais l’intervention du psychomotricien ne se limite pas à ce cadre-là. 

La psychomotricité : une démarche qui peut être préventive

En prévention, il est très intéressant de travailler en amont de la perte d’autonomie. Les séances de psychomotricité permettent ainsi d’entretenir un cercle vertueux : confiance - mouvement – confiance. Un équilibre qui peut être rapidement perturbé à partir du moment où la personne chute. Elle perd alors confiance en elle et va chercher à limiter ses déplacements par peur de tomber à nouveau. Moins sollicité, le corps va rapidement perdre de sa motricité. Inès Palmade est experte en psychomotricité au sein de l’ISRP et encadre les étudiants lors de leur stage. Elle nous explique comment des exercices très simples de psychomotricité peuvent aider les seniors à mieux se prémunir contre ces chutes : « En prévention, nous les encourageons à faire rouler une petite balle sous la voute plantaire. Cet exercice stimule les capteurs qui informent les personnes durant la marche et remontent les informations au cerveau. Or, en vieillissant, ces capteurs sont moins actifs et les informations arrivent plus tard au niveau du cerveau. En les stimulant, nous luttons contre ce ralentissement ». Si nous voulions établir un parallèle, nous pourrions parler de ces seniors qui décident de s’adonner à des activités qui sollicitent leur mémoire, comme les mots croisés ou la lecture, afin de stimuler celle-ci préventivement. C’est exactement la même chose quand on parle de prévention et de psychomotricité.

Quel cadre d’intervention en résidences Domitys ?

L’objectif du partenariat entre l’IRSP et Domitys est justement de sensibiliser les résidents et de les encourager à pratiquer de petits exercices de prévention. Une démarche qui est d’autant plus intéressante que, comme le précise Inès Palmade, « Les seniors ne sont pas forcément toujours à l’aise pour prendre soin de leur corps. Ils n’en voient pas l’intérêt et apprécient peu les massages. Nous les aidons donc à se reconnecter à leurs sensations et à pratiquer des formes d’automassage ». 
Les stages effectués par les étudiants durent au moins deux semaines. Les séances proposées se font généralement par petits groupes de 4 ou 5 personnes, ce qui permet de sensibiliser plusieurs résidents en même temps tout en restant sur un format qui permet d’adapter et de personnaliser. 

Un partenariat gagnant – gagnant

Lancé durant la crise sanitaire, le partenariat rencontre un franc succès. Les étudiants apprécient la confiance et l’autonomie qui leur est laissée. Ils sont également satisfaits d’intervenir en prévention et non dans le cadre de traitement de troubles cognitifs. C’est une autre approche et dans le cadre de leur formation il est intéressant d’aborder les différents champs de leur spécialité. Ils se sentent utiles et repartent enrichis des retours des résidents qui sont toujours très positifs. 
Pour Domitys, adopter ce type de démarche cadre totalement avec les objectifs de bien-être et de mieux vivre que se fixent les résidences. C’est un véritable « plus » qui est ainsi apporté aux résidents, en s’appuyant sur un savoir-faire encore innovant et extrêmement prometteur. Car bien vieillir, c’est aussi prendre soin de son corps et de sa motricité. Une dimension souvent oubliée mais qui est pourtant centrale pour les seniors.

Quels sont les cadres d’intervention de la psychomotricité ?

La psychomotricité n’est pas réservée aux seniors. Tout une partie de l’activité est consacrée aux enfants, et cette dimension-là est souvent mieux connue. 
La psychomotricité permet d’intervenir sur :

• La motricité globale : marche, prévention des chutes, prise de conscience du corps
• La motricité fine : appréhension de gestes précis comme la signature de documents
• Relation à l’espace et au temps : accompagnement dans le temps et dans l’espace
• Prise en compte du schéma corporel : c’est-à-dire perception de son corps lorsque celle-ci se déstructure avec l’âge ou dans le cas de pathologies induisant de fortes douleurs
• Fonctionnement transversal : notamment travaux sur l’attention
• Tonus : apprendre à détendre son corps, relâchement