Mieux coordonner les parcours complexes des seniors
Connaissez-vous les DAC ?
Derrière cet acronyme un peu barbare, se cache le Dispositif d’Appui à la Coordination. Le principe est simple : proposer au sein d’un même territoire un interlocuteur unique aux professionnels de santé, sociaux et médico-sociaux faisant face à des personnes aux besoins complexes.
En santé, l’organisation du territoire présente une multitude d’outils de coordination. Si cette offre pléthorique consiste bel et bien à venir en aide aux professionnels, le millefeuille de structures a parfois pu générer l’effet inverse : les acteurs ne sachant plus à qui s’adresser pour une orientation optimale. En 2019, la loi créant les dispositifs d’appui et de coordination (DAC) a donc voulu regrouper les multiples organisations existantes dont les MAIA (méthode d'action pour l'intégration des services d'aide et de soins dans le champ de l'autonomie). « Les professionnels des différents champs et de différentes structures nous faisaient toujours le même reproche de ne pas savoir à qui ils pouvaient s’adresser face à des situation complexes », explique Ina Moldoveanu, responsable de l’antenne Estuaire du DAC de Loire-Atlantique. « Aujourd’hui, je constate que l’on est mieux identifié, notamment dans notre territoire où les assistantes sociales sont les principales à nous solliciter ».
En majorité tourné pour les seniors
En pratique la nature des sollicitations est souvent liée à un refus de soin, mais pas seulement… Les DAC se retrouvent alors en première ligne pour, organiser des parcours, ou coordonner les professionnels pour renforcer leur capacité à gérer une situation complexe ou encore trouver un médecin traitant, en lien avec d’autres dispositifs et notamment les CPTS du territoire (Communautés Professionnelles Territoriales de Santé). « Nous ne sommes pas dédiés aux seniors, on peut intervenir au profit de personnes de tous âges, mais force est de constater que nous intervenons en très grande majorité pour des plus de 65 ans », justifie Ina Moldoveanu. Quant au caractère complexe des situations, en l’absence des critères strictes définis par le législateur, la liberté d’appréciation est laissée aux DAC pour une plus grande souplesse et agilité, au plus proche des territoires et des personnes. Cette liberté est d’ailleurs le grand avantage des DAC, composées de personnels aux divers profils (assistants sociaux, psychologues, infirmiers, etc.) « Nous avons les compétences et le temps d’agir », insiste Ina Moldoveanu.
Les solutions des résidences services seniors
En Loire-Atlantique, par exemple, elle souligne l’importance des rapprochements et des partenariats avec des acteurs comme DOMITYS qui sont « essentiels pour disposer de réponses les plus adaptées aux seniors ». Grâce à la relation tissé avec la chargée de réseau, Ina a ainsi pu découvrir les solutions de séjours temporaires proposés par les résidences services seniors Domitys « qui s’avèrent très utiles dans le cadre d’une post-hospitalisation ou d’une solution temporaire en attente d’une solution d’hébergement plus pérenne ». Elle se souvient aussi d’une sucess story pour un ainé venu s’installer en résidence après y avoir été aiguillé par le DAC pour satisfaire au mieux son besoin d’autonomie. Autre mission clé des DAC pour laquelle le rapprochement avec Domitys trouve tout son sens : l’animation territoriale. « Les résidences qui organisent des rencontres, des conférences et des réunions d’information s’inscrivent pleinement dans cette démarche d’animation territoriale. D’où l’intérêt commun pour nos 2 structures d’être proches. » conclut Ina.
