Journée des droits des femmes : les résidents Domitys prennent la parole
Vie en résidence
Mis à jour le 8 mars 2023
Comme chaque année le 8 mars, c’est la Journée internationale des droits des femmes. À cette occasion, Domitys a invité les résidents à s’exprimer sur le sujet. Leurs réponses, du tac au tac.
Un grand merci à Monsieur Julienne, 77 ans et Madame Lecointre, 75 ans (résidence Les portes de l’Atlantique à Saint-Nazaire) et à Madame Athaner, 79 ans (résidence Les dunes d’argent à Saint-Cyprien) qui ont joué le jeu !
Une journée des droits des femmes, c’est utile ?
Monsieur Julienne : C’est primordial. Elles n’ont jamais été considérées à l’égal des hommes, il est temps que ça change !
Madame Athaner : Depuis 1982 où elle a été créée en France, je fête chaque année cette date avec une ancienne collègue de travail. Il faut changer les choses : enrayer les violences faites aux femmes, leur donner les mêmes salaires qu’aux hommes.
Madame Lecointre : Cette journée est très importante pour continuer à rappeler que bien des inégalités perdurent. En particulier les inégalités de salaires sur un même poste. J’en ai fait l’expérience moi-même quand je travaillais. Dans mon entreprise, les hommes avaient une voiture de fonction plus chère que nous, les collègues femmes !
Un objet qui représente le mieux l’émancipation des femmes ?
Madame Athaner : Le compte-chèque au début des années soixante. Il a donné la liberté financière aux femmes. Comme je travaillais à la Poste, j’ai pu en ouvrir un dès cette époque. Sur les conseils de ma mère, j’ai toujours travaillé pour être indépendante.
Madame Lecointre : Le compte-chèque pour moi aussi ! Une vraie libération et tout un symbole.
Une personnalité emblématique de ce combat ?
Madame Lecointre : Gisèle Halimi et Simone Veil pour leur combat pour la légalisation de l’IVG et de l’avortement. Ou Yvette Roudy qui a imposé la Journée de la femme en France, alors que cet événement existait déjà ailleurs.
Monsieur Julienne : Aucune en particulier. Je préfère rendre hommage aux femmes du quotidien, celles qu’on ne met pas sur un piédestal.
Un livre (ou film) qui vous a marqué sur le sujet ?
Madame Athaner : Simone Veil toujours : son autobiographie Une vie, et le film qui lui a été consacré cette année, Simone, le voyage du siècle.
Madame Lecointre : Il y en a beaucoup ! Comme films, je citerais : Coco avant Chanel et Camille Claudel. Comme livres, Frida Kahlo, autoportrait d’une femme et bien sûr, Le deuxième sexe de Simone de Beauvoir.
Une expression ou une remarque que vous avez retenu ?
Madame Lecointre : Une phrase de Françoise Giroud que j’adore ! « La femme serait vraiment l’égale de l’homme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente. »
Monsieur Julienne : Pas de phrase particulière, mais mon expérience personnelle. Pendant 43 ans, j’ai eu l’immense satisfaction de travailler dans un milieu essentiellement féminin. À mes yeux, les femmes ont autant de compétences professionnelles que les hommes, voire davantage.
Un souhait pour vos petites-filles (si vous en avez) ?
Monsieur Julienne : Je n’ai pas de petits-enfants, mais je souhaite vivement que les femmes obtiennent enfin la place qui leur est due : être considérées absolument comme les égales des hommes, ni plus ni moins.
Madame Lecointre : Mes deux petites-filles (24 et 25 ans) ont été éduquées dans cet esprit, comme mes trois enfants et tous les garçons de la famille. La transmission et l’exemple, c’est essentiel.
Madame Athaner : J’ai quatre petites-filles âgées de 12 à 24 ans. Mon souhait : qu’elles se respectent d’abord elles-mêmes pour se faire respecter des garçons, c’est fondamental !
Retour en vidéo sur les grandes avancées législatives et sociétales liées à l’émancipation des femmes, avec Hélène Klein, doctorante en histoire,
à l’occasion d’un Studio Domitys en cliquant ici.
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