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Assurance-vie : les mauvaises nouvelles s’accumulent
Fiscalité
Mis à jour le 12 décembre 2017
Rendement aléatoire voire négatif, opacité des contrats, politique de redistribution court-termiste de la part des assureurs-vie : l’assurance-vie semble en passe de perdre son statut de placement idéal pour la retraite. Autant d’arguments qui militent en faveur des alternatives comme l’immobilier locatif.
2017 sera-t-elle l’année des rendements négatifs pour l’assurance-vie ?
Vers des rendements négatifs des fonds en euros
Cela pourrait bien être le cas si on s’intéresse au rendement réel, c’est-à-dire après déduction des éventuels frais sur versement, des prélèvements sociaux et de l’inflation.
Si la somme de ces derniers est supérieure au taux de rendement du contrat d’assurance-vie, alors ce dernier vous coûte plus cher qu’il ne vous rapporte. « Les fonds d’assurance-vie en euros vont entrer dans une ère de rendement net d’inflation négatif. Ce sera la tendance pour les 5 à 10 prochaines années », déclarait ainsi Cyrille Chartier-Kastler du cabinet Facts & Figures au journal Les Echos en octobre dernier.
Des contrats pas toujours favorables aux assurés
L’association CLCV a mené l’enquête sur pas moins de 232 contrats d’assurance-vie. Résultat : les rendements servis aux assurés relèvent de « la grande loterie ». Le taux de redistribution varie de 56 à 107% !
- Les contrats des banques, notamment, ont un rendement plus faible que ceux commercialisés par les assureurs ou les mutuelles. Un constat à rapprocher de celui d’une autre étude, cette fois-ci menée par Fact & Figures et qui révèle que l’écart de rendement entre un contrat 100% web et un contrat bancaire est supérieur à 1 point.
- De plus, les anciens contrats ont tendance à être moins bien rémunérés que les nouveaux contrats, le taux de rendement annuel communiqué étant une moyenne calculée sur l’encours total de l’assureur-vie.
Des réserves qui s’amenuisent
Pour compléter ce tableau déjà bien sombre, l’Autorité de Contrôle prudentiel et de Résolution (ACPR) a lancé un avertissement à l’adresse des assureurs-vie, les appelant à modérer les taux de rendement 2017 des fonds en euros et à mettre en garde les épargnants contre les dangers des unités de compte. Ces dernières présentent en effet un risque de perte en capital en cas de retournement des marchés financiers.
Pourquoi cet appel à la prudence ? Tout simplement parce que les assureurs-vie ont pris l’habitude de puiser dans leurs réserves pour servir des rendements suffisamment attractifs, particulièrement en ce qui concerne les nouveaux contrats.
Or, ces pratiques commerciales pourraient se révéler dommageables à moyen terme selon Bernard Delas, vice-président de l’ACPR : « Le mouvement de baisse des rémunérations servies doit se poursuivre […] Le marché doit prioritairement s'attacher à constituer les provisions qui lui permettront de faire face à ses engagements quelles que soient les circonstances et notamment dans les deux scénarios adverses les plus redoutés : une brutale remontée des taux d'intérêt ou la prolongation pour une durée très longue de taux très bas. »
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