Zoom le risque de chute chez les seniors
Bien vivre
Mis à jour le 1 juin 2022
En France, les chutes sont de véritables problèmes de santé publique. Alors que la population vieillit et que le nombre de personnes de plus de 65 ans augmentera de 2,4 millions d’ici à 2030, il est important d’agir et de prévenir le risque de chute. Ces accidents peuvent en effet entraîner des répercussions graves sur la santé, comme une fracture, un traumatisme psychologique, une dépendance, voire un décès. On fait le point.
Risque de chute chez les seniors : quelques repères
Si les chutes peuvent survenir à tous les stades de la vie et dans de multiples circonstances, elles sont particulièrement nombreuses chez les personnes âgées. Selon les données de Santé Publique France, dans l’Hexagone, environ 450 000 personnes de plus de 65 ans sont victimes d’une chute chaque année. Cet accident de la vie courante est responsable de 9 300 décès pour cette même catégorie de population (dont deux tiers de femmes). Par ailleurs, on dénombre 76 000 hospitalisations pour fractures du col du fémur tous les ans.
Il existe différents types de chutes :
- La perte de verticalité rapide associée à un choc. On parle alors de chute « lourde ».
- Lorsque la personne âgée parvient à se retenir (à un meuble par exemple). Il s’agit de la chute « molle ».
- Une chute découlant d’une perte de connaissance : la chute syncopale.
Cet accident domestique constitue la troisième cause d’admission en médecine aiguë et la première cause d’accidents mortels chez les seniors. Force est de constater qu’il s’agit d’un un réel fléau.
Quelles sont les causes de la chute ?
Une chute à domicile peut faire suite à de multiples facteurs.
Les facteurs personnels
Le risque de chute est généralement lié à l’âge de l’individu et à son état de santé. En effet, comme expliqué précédemment, la prévalence des chutes augmente en vieillissant. Les personnes âgées présentant des troubles de la vision, de l’audition, de l’équilibre, des troubles musculosquelettiques ou encore des troubles cognitifs sont plus sujettes à chuter. Celles atteintes d’hypotension orthostatique sont aussi concernées (baisse de la pression artérielle lorsque l’individu change de position trop rapidement). Pour finir, les consommations d’alcool et de médicaments sont susceptibles de diminuer la vigilance et la qualité de la vision, ce qui peut entraîner une chute.
Les facteurs comportementaux
Les chutes à domicile peuvent également être liées aux comportements des individus. Par exemple, si ces derniers sont particulièrement téméraires et pratiquent des activités quotidiennes à risques (ménage intensif, bricolage, jardinage…), ils sont plus susceptibles de tomber. Il est important de faire attention et d’être conscient de ses limites.
Les facteurs environnementaux
Il peut enfin s’agir de l’habitat. S’il n’est pas adapté à la perte d’autonomie (présence d’escaliers dangereux, d’une baignoire, de meubles de cuisine en hauteur, de tapis glissants, de fils au sol, d’un mauvais éclairage…), il est plus sujet au risque de chute.
Quelles sont les conséquences des chutes chez les personnes âgées ?
Les conséquences d’une chute personne âgée sont variées. Elles sont principalement d’ordres traumatiques, psychologiques/psychiques et sociales.
Risque de chute : les conséquences traumatiques
A court terme, les chutes à domicile peuvent entraîner des blessures comme des plaies, des hématomes, des contusions, des luxations, des entorses ou encore des fractures, la complication la plus courante chez les seniors étant la fracture du col du fémur.
Risque de chute : les conséquences psychiques
Les conséquences des chutes sont également psychologiques. En effet, la personne âgée peut se sentir anxieuse et craindre de rechuter. Ces sentiments peuvent entraîner une désadaptation posturale ainsi qu’une réduction des activités. On parle parfois même de « syndrome post chute ». Cette complication peut recouvrir divers troubles : sentiment d’insécurité, démotivation, confusion, perte d’autonomie physique, immobilisation, dépression…
Risque de chute : les conséquences sociales
Tout ceci conduit inévitablement à une réduction des activités, à un repli sur soi, voire à une rupture des liens sociaux. De surcroît, le fait de rester chez soi augmente la fonte musculaire et affaiblit la stabilité de la personne âgée. Elle est alors encore plus vulnérable face au risque de chute. Il s’agit d’un cercle vicieux.
7 conseils de prévention pour réduire le risque de chute chez la personne âgée
Etant donné que plus le temps passé au sol suite à une chute est long, plus les conséquences sont lourdes, le fait de pouvoir limiter le risque de chute revêt toute son importance. Voici toutes nos astuces.
Faire des bilans de santé
En matière de prévention des chutes, la première chose à faire est d’effectuer des bilans de santé régulièrement. Il faut par exemple faire vérifier votre taux de cholestérol et de glycémie, faire contrôler votre hypertension artérielle, demander des examens de la vue ou encore de l’audition. N’hésitez pas à faire le point avec votre médecin traitant pour limiter le risque de chute. Une révision de la médication est parfois envisagée.
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Pratiquer une activité physique régulière
Il est également conseillé de pratiquer une activité physique adaptée de manière régulière. Par exemple, les spécialistes conseillent de marcher au moins 30 minutes par jour, de participer à des cours de gymnastique douce, de tai-chi, de yoga, de méditation ou encore d’aquagym. Ces activités permettent, entre autres, de prévenir et de remédier à une perte de stabilité, tout en renforçant la souplesse, la force musculaire et la capacité d’endurance.
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Adopter une alimentation saine
Une bonne prévention des chutes passe aussi par une alimentation saine et équilibrée. Une consommation d’aliments riches en calcium et en vitamine D, ainsi qu’un apport suffisant en protéines (viande, œufs, poissons) permettent notamment de lutter contre une sarcopénie (perte de la masse et de la force musculaires). Par ailleurs, il faut éviter de consommer de l’alcool et des aliments gras, néfastes pour l’organisme.
Continuer à tisser des liens sociaux
Il est important de conserver du lien social pour limiter la perte d’autonomie, et donc les chutes. Pour faire des rencontres, plusieurs options s’offrent à vous : les clubs de seniors, les rendez-vous organisés par votre mairie ou votre CCAS, les sites Internet spécialisés, les points de rencontre locaux (marché, magasins de proximité…). Gardez également contact avec votre entourage familial, notamment avec vos enfants et vos petits-enfants.
Se chausser correctement
Les chutes des personnes âgées sont parfois liées à un chaussage inadapté. Troquez vos pantoufles contre des chaussons équipés de semelles antidérapantes, confortables et surtout fermés. Ces derniers maintiennent suffisamment les chevilles et évitent les glissades. A l’extérieur, optez pour des chaussures de sport 100% confort. A côté de cela, si vous souffrez de problèmes aux pieds (infection, douleur…), n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé sans trop tarder, comme un podologue.
Effectuer quelques aménagements dans le logement
En procédant à des aménagements dans votre logement, vous pouvez grandement réduire le risque de chute. La salle de bain est la première pièce à laquelle vous intéresser. L’idéal est de transformer votre baignoire en douche de plain-pied (douche « à l’italienne »). Pour ce qui est du restant de votre habitat, vous pouvez envisager d’éliminer les tapis et autres revêtements de sol glissants. N’hésitez pas à fixer les fils électriques et à stabiliser vos appuis en installant des barres de maintien ainsi qu’une rampe dans les escaliers. Si vous préférez, il est aussi possible de vous équiper d’un monte-escaliers. Un ergothérapeute peut vous aider dans votre démarche d’aménagement du domicile.
Emménager dans une résidence services seniors
Une autre astuce consiste tout simplement à… déménager. Et si vous choisissiez les résidences services seniors Domitys ? Ces dernières offrent un cadre de vie idéal, propice au bien-être et à la convivialité. Les appartements sont confortables, bien pensés et sécurisés avec notamment une salle de bain accessible et des meubles de cuisine ergonomiques. Les résidences Domitys ne sont pas médicalisées mais le personnel est présent 24h/24 et 7j/7 en cas de besoin. De plus, vous bénéficiez d’un dispositif de téléassistance. La technologie, qui revêt la forme d’une montre, permet de déclencher une alerte si vous chutez ou ne vous sentez pas en forme. L’équipe de la résidence, présente sur place peut ainsi intervenir immédiatement et prévenir les proches, voire les secours si la situation le nécessite.
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