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Aidant familial : définition, droits et ressources disponibles 

Bien vivre

Mis à jour le 18 décembre 2024

Prendre soin d’un proche en perte d’autonomie ou en situation de handicap est un engagement souvent empreint d’amour, mais qui peut aussi être épuisant au quotidien. En tant qu'aidant familial, vous avez droit à des aides et des dispositifs pour être soutenu et pour alléger votre charge. Décryptage complet.

Qu'est-ce qu'un aidant familial ? 

Définition proche aidant/aidant familial

Un aidant familial (ou proche aidant) est une personne qui apporte une aide régulière et non professionnelle à un proche en perte d’autonomie (comme une personne âgée), en situation de handicap ou gravement malade. Cette aide peut être de nature diverse : soins, accompagnement dans les gestes du quotidien, soutien moral, gestion administrative...

Qui peut devenir aidant familial ? Quelles sont les conditions pour être aidant familial ? Qui peut être considéré comme proche aidant ?

Tout le monde peut potentiellement devenir aidant familial. Il n’existe pas de critère officiel d’âge ou de lien de parenté strictement défini. Il peut s'agir d’un conjoint, d’un parent, d’un enfant, d’un frère, d’une sœur, d'une tante ou encore d’un ami.

Comment obtenir le statut d'aidant familial ?

Il n’est pas obligatoire d’avoir un statut officiel pour être considéré comme aidant familial. Cependant, pour bénéficier de certaines aides, il peut être nécessaire d’être reconnu par des organismes comme la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) ou la CAF (Caisse d'Allocations Familiales).

Les missions quotidiennes de l'aidant familial

Les missions de l’aidant familial varient en fonction des besoins de la personne aidée et de son niveau de dépendance. Les tâches les plus courantes comprennent : 

  • L'aide aux gestes de la vie quotidienne : à la toilette, à l’habillage, à la préparation et la prise des repas, aux déplacements... 
  • La gestion administrative et financière : gestion des dossiers de prise en charge, des factures, des remboursements de soins et des comptes bancaires, organisation des interventions des professionnels de santé et du domicile (infirmiers, aides à domicile...) ; 
  • Le suivi médical et les soins : aide à la prise des médicaments, suivi et accompagnement aux rendez-vous médicaux, surveillance de l'état de santé, opération de certains soins (prise de tension, pansements, prévention des escarres...) ;
  • Le soutien moral : présence rassurante et attentive, gestion du stress et des angoisses, stimulation de l'autonomie... 
  • L'entretien du cadre de vie : ménage, repassage, courses...

Être aidant familial : quelles sont les conséquences ?

Ces missions sont souvent cumulées et peuvent être épuisantes. En effet, le manque de sommeil, le stress et la charge de travail peuvent entraîner une fatigue chronique. Voir votre proche souffrir ou perdre en autonomie peut aussi être difficile à vivre, entraînant de la culpabilité, de l'anxiété et parfois même une dépression. Certains aidants font par ailleurs l'objet de problèmes de santé (douleurs musculaires, troubles du sommeil, hypertension, burn-out...). D'autres s'éloignent de leur cercle amical et familial par manque de temps ou d'envie. 

Les conséquences du rôle d'aidant familial peuvent également être d'ordre professionnel. Certaines personnes sont contraintes de réduire leur activité, voire de quitter leur emploi, ce qui peut entraîner une baisse significative des ressources financières.

Quels sont les droits des aidants familiaux en France ?

En France, plusieurs dispositifs vous aident à concilier votre rôle d'aidant familial avec votre vie personnelle et professionnelle :

  • Le congé de proche aidant : il permet de suspendre temporairement votre activité pour vous occuper de votre proche en perte d’autonomie ou en situation de handicap (durée maximale de 3 mois renouvelables dans la limite de 1 an sur l’ensemble de la carrière).
  • Le droit au télétravail et l'aménagement des horaires : vous pouvez demander un aménagement de votre temps de travail (temps partiel, télétravail...). Votre employeur doit examiner la demande et peut la refuser sous certaines conditions.
  • Le droit au répit : vous pouvez demander du relais pour prendre du temps pour vous (hébergement temporaire, accueil de jour, aide à domicile...).

Les résidences seniors Domitys soucieuses du bien-être des aidants familiaux

Vous pouvez contacter les résidences services seniors Domitys pour bénéficier de temps de répit de qualité. En effet, nous proposons à vos proches des séjours temporaires, vous permettant de votre côté de souffler. Vous pouvez également venir vous-même vous ressourcer en résidence Domitys pour un moment de pause, loin du stress du quotidien, et pour profiter des services et des animations. Une autre option consiste à venir tous les deux profiter d'un cadre de vie agréable, moderne et sécurisé. Différents services à la personne vous seront proposés, ce qui vous permettra de vous concentrer sur votre parent et de passer à ses côtés des moments agréables.

Quel est le salaire mensuel d'un aidant familial ? Combien touche un aidant familial par mois ?

En France, un aidant familial n'est pas rémunéré. Néanmoins, il est possible de prétendre à différentes aides financières.

L'Allocation Journalière du Proche Aidant (AJPA)

L'Allocation Journalière du Proche Aidant (AJPA) peut vous être versée si vous interrompez ponctuellement votre activité professionnelle pour vous occuper de votre proche en perte d'autonomie (dans la limite de 22 jours par mois et de 66 jours sur l'ensemble de votre carrière). Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, cette allocation peut être renouvelée pour chaque nouveau proche aidé, avec un plafond de 264 jours sur la carrière. D'après la CAF, au 1er janvier 2025, le montant est de :

  • 65,80 € par journée ;
  • 32,90 € par demi-journée.

La Prestation de Compensation du Handicap (PCH)

La Prestation de Compensation du Handicap (PCH) peut quant à elle vous être versée en guise de dédommagement. Son montant dépend de votre implication : 50 % du SMIC horaire net (4,69 € en 2024 d'après le site officiel de l'administration française) si vous maintenez une activité professionnelle, mais davantage si vous diminuez ou cessez votre activité.  

L'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA)

Enfin, l'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA) peut être utilisée pour vous rémunérer, à condition que vous ne soyez pas le conjoint, le concubin ou le partenaire de PACS de la personne en perte d'autonomie. Dans ce cas, vous devenez salarié de votre proche (avec un contrat de travail) et celui-ci devient particulier employeur. Il doit déclarer le nombre d'heures travaillées et le taux horaire net à la fin de chaque mois sur le site du CESU. Ce dernier calcule alors automatiquement les cotisations sociales et vous génère un bulletin de paie.

Lire notre article "Salaire et rémunération de l'aidant familial : ce qu'il faut savoir"